Lydia, sur tes roses joues,
Et sur ton col frais et si blanc
Que le lait, Roule étincelant
L'or fluide que tu dénoues.
Le jour qui luit est le meilleur:
Oublions l'éternelle tombe.
Laisse tes baisers, tes baisers de colombe
Chanter sur tas lèvre en fleur,
---sur tas lèvre en fleur.
Un lys caché répand sans cesse
Une odeur divine en ton sein:
Les délices, comme un essaim,
Sortent de toi, jeune déesse!
Je t'aime et meurs, ô mes amours!
Mon âme en baisers m'est revie.
O Lydia, rend-moi la vie,
Que je puisse mourir,
---mourir toujours!