La pauvre fleur disait au papillon céleste; |
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Ne fuis pas! |
Vois comme nos destins sont différents. je reste, |
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Tu t'en vas! |
Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes |
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Et loin d'eux! |
Et nous nous ressemblons, et l'on dit que nous sommes |
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Fleurs tous deux! |
Mais, hélas, l'air t'emporte et la terre m'enchaîne. |
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Sort cruel! |
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine, |
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Dans le ciel! |
Mais non, tu vas trop loin, -parmi des fleurs sans nombre |
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Vous fuyez! |
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre |
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A mes pieds! |
Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore |
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Luire ailleurs! |
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore |
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Toute en pleurs! |
Ah! pour que notre amour coule des jours fidéles, |
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O mon roi! |
Prends comme moi racine, ou donne-moi des ailes |
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Comme à toi! |